dimanche 19 septembre 2010

Le quotidien d’un jeune travailleur intellectuel*


(*L’étudiant est un jeune travailleur intellectuel. Article 1, Charte de Grenoble, 1946)

J’ai longuement pensé avant de communiquer à nouveau avec vous. En fait, j’y ai pensé deux semaines. Le fruit de mes efforts de réflexions me pousse à vous parler de mon quotidien. Oh! Certes, j’aurais pu vous faire un petit résumé de mon séjour à Agra et de ma visite au Taj Mahal afin de vous faire saliver. J’aurais pu saturer mon blogue des 350 photos que j’y ai prises. Mais je serais vite tombé dans les clichés touristiques : visiter le Musée du Saguenay et sa section sur l’historique de la Société de l’Ordre du Bleuet à quelques similarités avec la visite du Taj et la lecture de ses plaques historiques explicatives en marbre à l’entrée de chaque bâtiment! Ainsi, j’aurai toujours quelques cartes dans ma manche et des histoires à vous compter à mon retour. Bref, pour expliciter l’essence de ma pensée, il y a quelque chose de plus particulier dans la réalité quotidienne d’effectuer une recherche terrain seul en Inde que de faire le touriste. J’ai envie de vous partager cet aspect particulier. La cadence quotidienne produit chaque jour les rayons audibles d’un soleil couchant. Et comme tout soleil couchant, le paysage révélé à la tombée du jour est magnifique.   



Avant les prochains mots, les prochaines phrases, vous devez être au fait de mes deux modus operandi qui rythme mon quotidien :
            
  •   Il faut se battre pour faire sa place et chaque parcelle de cette place est un combat.

Note explicative : 1 milliard de personnes, c’est une réalité qui a un fort impact sur le concept des opportunités. Vous devez travailler pour chacune des opportunités que vous désirez saisir.

La meilleure illustration de ce combat est sans nul doute la sensation que procure une bousculade pour sortir du métro à l’heure de pointe. Si vous ne vous battez pas pour prendre votre place, c’est-à-dire sortir du wagon, vous resterez coincé à l’intérieur!
  • Tout comme 150 à 200 millions de citoyens de ce pays, j’ai de la chance.J’ai la chance d’avoir accès à un niveau de vie plus que très adéquat et confortable. 800 à 900 millions d’autres personnes n’ont pas cette chance et leur réalité est marquée par la pauvreté.

Voilà, c’est deux modus operandi, je me les rappelle chaque jour. Ils marquent la conscience et l’esprit de découverte avec laquelle j’appréhende…

Levé du corps

À mon réveil (fait qui se produit entre 6 h 30 et 8 h 45), c’est la routine matinale : café, courriel, numéro 2, 2 petits pois, habillement, établissement d’objectif quotidien, révisions des objectifs hebdomadaires et départ pour la journée de travail, à jeun.



Premier repas

Une heure trente à deux heures après la levée du corps, petit déjeuner. Eh oui, la sobriété et la cessation de mon abonnement au tabac, agent cancéreux, ont suscité le retour de cette étape dans mon quotidien. Au menu, deux bananes dans un bol de céréale avec du lait de soya! Miam!

Bilan d’une matinée

Le temps de l’avant-midi s’écoule ainsi laissant lentement les pages de mes livres d’intello tourner, preuve de la tentative de comprendre les erreurs historiques sur la perception de l’Orient par l’Occident.

Parfois, l’avant-midi nécessite un déplacement en auto rickshaw pour une rencontre professionnelle, preuve de l’ancrage scientifique « positiviste » et du positionnement d’une pièce de plus dans ce casse-tête de recherche terrain en solo.

Sur l’heure du dîner

Entre 11 heures et 14 h, il y a une période que j’affectionne particulièrement : faire les courses! Elle symbolise la nécessité de prendre la décision sur les deux à trois prochains repas et la vérification sur les petits besoins à combler (encens, savons, commodités, etc.). Et, hop, je retrouve la foule et l’énergie du marché, avec toutes ces mœurs et cette culture.

Je me rends dans cette même petite épicerie presque tout au bout du marché où l’épicier, un vieil homme, trouve un certain plaisir à avoir un client canadien régulier. Le sourire qui s’inscrit sur son visage à ma vue le trahit. Nous échangeons quelques propos sur tout et rien, la beauté du pays, de mon pays, de son pays, sur sa fille… : «  Oui, oui, si jamais j’ai ouï dire d’un contrat à l’international, impliquant le Canada, je vous fais signe et votre fille pourra poser sa candidature Monsieurs! Bonne journée et au plaisir. »

Ensuite, c’est le tour de mon vendeur de paneer, toujours prêt à me donner quelques indications pour la cuisson de ce fromage faible en gras ou des pâtes fraîches.  Puis, il y a le jeune garçon du kiosque de légume avec son sourire en coin. Cet énigmatique sourire en coin qui révèle l’exotisme de la couleur de ma peau, et peut-être aussi les fantasmes de l’Occident. (Il ne faut pas oublier qu’ici, c’est moi qui suis exotique parmi mes hôtes et non mes hôtes qui le sont, c’est une question de perspective; « tout dépend de l’angle sous lequel on se place! ».) Puis, en dernier, direction fruits et œufs chez deux autres vendeurs, tous au fond du marché. Le désir de diversifier les retombées économiques de ma présence rythme mes achats. Puis, je rentre, satisfait de la marche accomplie.

Deuxième repas

Parfois, je le cuisine. Parfois, il s’agit d’un reste. Bref, à tous les coups, c’est un succès assuré. La nourriture est excellente ici. Ah, bien sûr, je n’ai mangé que cinq fois du poulet, une fois du mouton « kebab » et je n’ai pas eu la chance de mangé de la viande rouge. Pour ce faire, je crois qu’un stop près de la mosquée à « Chandni Chowk » serait nécessaire. C’est le seul endroit où j’ai vu des boucheries et de la viande de chèvre en vente depuis mon arrivée. Soit, le végétarisme me va et me plaît bien…

Bilan d’un après-midi

Le temps de l’après-midi s’écoule ainsi laissant lentement les pages de mes livres d’intello tourner, preuve de la tentative de comprendre les possibilités de rattrapages des différents faussés entre l’Occident et ce qu’Alfred Sauvy nous a gentiment légué en 1952 : le tiers-monde. Et je philosophe quant à savoir qui a le plus à rattraper le « tiers » (qui dans mon cas représente déjà presque la totalité démographique de l’Occident) ou l’« Occident ».  

Parfois, l’après-midi nécessite un déplacement en auto rickshaw pour une rencontre professionnelle, preuve de l’ancrage scientifique « positiviste » et du positionnement d’une pièce de plus dans les possibilités d’analyser différemment le monde qui m’entoure tant à l’Est qu’à l’Ouest.

Sur l’heure « québécoise » du souper

Puis, un second moment de la journée que j’affectionne particulièrement se présente : la course. S’il y a une activité qui s’inscrit dans le rythme quotidien qui martèle mes journées en recherche terrain depuis mon stage au Mali en 2008, c’est bien la course. J’aime courir.

Donc entre 17 h 30 et 19 h, je cours environ 40 minutes. Il y a ce petit parc tout juste à côté de chez moi. Des jeunes y jouent au soccer ou encore au cricket. Des gens y marchent candidement, seuls ou en promenant leur chien de compagnie. Je reconnais maintenant les mêmes visages et je sais bien que la situation est de même lorsque ces quidams me regardent.

Puis, il y a cette route où se trouve un temple hindouiste. Ce même temple où mon propriétaire nous a amenés le jour de la fête de la naissance de Krishna, le 2 septembre dernier.

Tout au long de ces minutes qui passent sous mes pas rapides, je pense. Je pense à tout et rien. J’évacue autant que je fais le plein. Je respire. Je transpire. Je comprends. Je digère. Je digère ce que mon regard quotidien a associé à la normalité.

L’embryon d’une tentative de compréhension sur le système de castes apparaît : la division des tâches. Je comprends qu’il n’est pas question de morphologie ou de couleur de peau, à tout le moins, moins que ce je pensais au départ, mais bien plus de tâches. J’apprends à voir ces gens triller les ordures, pédaler à vélo pour vous porter, tenir de petits kiosques miteux, faire le ménage, la cuisine ou encore laver et repasser les vêtements. Je vois ces gens en voiture et ceux prendre le troisième type d’autobus, celles qui ne s’arrêtent pas. Le premier type d’autobus est rouge et climatisé. Le second est vert et sans climatiseur. Le troisième est multicolore, rouillé, bosselé et possède les traits du visage d’un vieillard qui a bien vécu. Celui qui vous regarde repu et satisfait de ses actions, l’accomplissement inscrit au fond du regard, la peau tannée par le soleil, le corps frêle, prêt pour une nouvelle vie. Il n’y a pas d’arrêt pour ces autobus. Ils ralentissent et ces gens qui font des tâches essentielles que d’autres ne désirent pas faire y bondissent. Ces autobus et ces gens qui marquent la tradition, la segmentation… de la modernité.

Et je rentre, complètement détrempé de ma sueur, signe de l’effort physique.



Troisième repas

Vers 20 h, je le cuisine, il goûte bon et il a ce petit quelque chose que seule la gazinière peut donner à la cuisson des aliments.

Bilan de la soirée

Le temps de la soirée s’écoule ainsi laissant lentement les pages de mes livres d’intello tourner, preuve du temps qui passe et des réflexions qui se cumulent.

Rarement, la soirée nécessite un déplacement en auto rickshaw pour une rencontre professionnelle et c’est tant mieux. Vers 23 h, la ville et ses habitants se laissent aller à la nuit et au sommeil. Les quartiers de South Delhi se ferment un à un avec leurs grilles métalliques. La circulation tourne au ralentie. La vie nocturne débute. Les chiens s’éveillent et aboient pour des raisons inconnues. Eux, qui le jour, ressemblent à des épaves sur les trottoirs et le long des routes. Une fois le soleil couché, ils défendent leur territoire et gare à vous si vous êtes seul aux petites heures de la nuit. Gregory David Roberts avait raison, ils vous suivent.


lundi 6 septembre 2010

Après près de deux semaines en Inde, voici le récit entourant la recherche de mon appartement.

Ainsi, débute l’histoire qui m’aura permis de trouver un appartement en 7 jours, puis en 11 jours d’être complètement installé avec Internet. Donc, comme mentionné lors de mon dernier post, j’avais une moyenne de deux à trois visites par jour au bâton. Les techniques sont forts simples et j’ai eu la chance d’en explorer deux : la technique « se balader » et la technique « brookers ».

Alors, voici mon expérience sur la technique « se balader » :

  • vous vous rendez dans un quartier, généralement en rickshaw, où vous vous faites débarquer à l’entrée (la plupart du temps indiqué par une grille ouverte le jour, destinée à être fermée la nuit pour assurer la sécurité des citoyens qui y habitent, ou encore un petit marché « style dépanneur »);

  • vous faites un tour rapide afin de voir si vous pouvez effectivement y habiter, généralement, cet aperçu prend de 15 à 30 minutes.
Note : Après l’ensemble des visites de quartier effectuées, je suis porté à penser qu’il y a deux types de quartiers : « classe moyenne aisée et riche » puis les « colony ». Bien sûr, après vienne les bidonvilles et compagnie, mais vous comprendrez facilement que je ne me suis pas déplacé volontairement dans ces endroits afin d’y trouver un endroit où habiter. Le « Blanc » moyen peut aisément habiter dans un quartier « classe moyenne aisée et riche », mais il lui est probablement plus difficile de trouver quelque chose dans une « colony ». D’une part, le quartier « classe moyenne aisée et riche » est construit selon un modèle d’architecture libérale, plus similaire au développement occidental des villes. D’autre part, la « colony » est construite sur le modèle socialiste et semble beaucoup plus réalisée par et pour les Indiens. Une colony est un regroupement d’immeubles construit sur plusieurs pâtés de maisons, hypothétiquement subventionné par l’État (construction et habitation) et probablement fidèle à l’héritage nehruvien, similaire au ghetto français (ici meilleure image occidentale s’y rapprochant). La « colony » semble destinée aux fonctionnaires de l’État et à la classe moyenne.

  • Lorsque le tour rapide est complété, que vous vous êtes effectivement projeté dans la possibilité d’habiter ce quartier, vous essayez de trouver ce petit marché « style dépanneur », où plusieurs boutiques peuvent vous dépanner en cas de besoins.

  • Une fois ce petit marché trouvé, vous y effectuez un tour rapide en espérant trouver un cabinet de vente/achat, location, etc. Généralement, deux, trois ou quatre hommes se trouvent dans ce cabinet. Ce sont des « brookers » locaux, leur travail se résume essentiellement dans la vente, l’achat et la location de logement. Généralement, vous êtes capable d’échanger en anglais, mais il se peut que ce soit très rudimentaire.

  • Comme vous ne parlez pas hindi et qu’eux baragouinent un anglais approximatif, vous tentez d’expliquer la situation : vous êtes à la recherche d’un appartement! Après vous avoir donné une carte d'affaires et avoir fixé un rendez-vous pour une visite, vous pouvez partir en vous félicitant de la besogne accomplie.
Voici, maintenant, mon expérience avec la technique « brookers » :


  • Les « brookers » pour « Blancs » peuvent vous être présentés de deux façons : par un autre « blanc » ou par « Yuninet ».
Note : Les autres « blancs » vous les rencontrés facilement soit par blogue, connaissance ou encore dans la rue en arrivant. « Yuninet », c’est un site sur Yahoo où tous les expatrié-e-s vont publier leurs annonces de tout genre (ça va de la recherche de la « maid », la « bonne », à la vente d’objets ou, encore, à la recherche d’appartement.


  • Une fois en contact avec un « brookers », différentes techniques peuvent alors s’appliquer. Dans tous les cas, vous échangez avec lui sur ce que vous recherchez, toujours en mentionnant un prix plus bas que ce que vous êtes capable de payer puisqu’ici presque tout se négocie.

  • Une fois que tout est bien compris par les deux parties prenantes (du moins, c’est ce que vous croyez), vous commencez à visiter ce que le « brooker » peut trouver comme appartement. En règle générale, c’est toujours très loin de ce que vous recherchez, mais c’est la technique pour faire de bonnes négociations.
Note : Le brooker, comme ses confrères et consœurs brookers, a un accès à un site Internet spécialement conçu pour les brookers indiens et les propriétaires. Contrairement à Yuninet, où seule une adresse Yahoo est nécessaire afin de faire partie du groupe, le « blanc » n’a pas accès à ce site.


  • Si vous trouvez un appartement avec le « brooker », vous débutez alors les négociations avec les parties prenantes (le brooker, le propriétaire et, bien sûr, vous). Règle générale, vous devrez payer une commission au brooker et le brooker recevra également une commission du propriétaire (puisqu’il vous a mis en contact avec ce dernier). Il touche donc une « commission des deux côtés ».
Maintenant que vous êtes confortables avec les deux techniques et que vous pourriez aisément les reproduire en venant trouver un appartement à Delhi, cher public. Voici comment le tout s’est articulé d’après ma perception.

Le premier brooker que nous avons rencontré était celui du propriétaire de nos hôtes français. Mi-chauve, dans la fin quarantaine, Chandha était un type bien, mais il n’a jamais réellement compris ce que nous cherchions. Nous avons alors discuté avec lui de ce que nous recherchions. Pas toujours évident. D’une part, j’étais en pleine acclimatation de Delhi, donc un peu encore perdue et sur les nerfs. D’autre part, c’était ma première expérience de ce type. Je ne savais pas trop comment agir. Après avoir discuté avec lui, il nous amena voir un appartement qui ne convenait pas vraiment à nos besoins. C’était le samedi 21 août, il nous ramena donc à un endroit où nous pourrions prendre le rickshaw pour retourner au Ringo Guest House. Je me souviendrai toujours de cet anecdote : Lors de notre discussion, il nous demandé quels étaient nos noms respectif (Nastassia et moi). Alors nous les lui disons. En lui disant le mien, je lui explique que c’est un nom d’origine chrétienne. Le mec devient alors tout enjoué. Dans l’appartement qu’il nous faisait visiter, il nous explique qu’il m’aime bien et qu’il veut absolument m’aider puisqu’il croit en un seul Dieu. Une fois la visite terminée, nous embarquons de nouveau dans sa voiture et il lance un macaron « I love Jesus » dans son coffre à gant. C’était un geste délibéré afin que Nastassia et moi voyions clairement ce qui est écrit sur le macaron. Voilà, je crois que pour lui, il y avait quelque chose qui nous unissait. Après deux jours en Inde, je pense bien que j’étais tombé sur un indien chrétien (Effectivement, Jésus ne figure pas dans l’hindouisme.)

Nos péripéties ce sont alors poursuivit.

Le lendemain, dimanche, je me suis créer une adresse yahoo et je me suis inscrit sur le groupe Yuninet. Le second brooker dont j’ai envie de vous parler est Siddarth. Ce brooker a vu notre annonce sur Yuninet concernant le fait que nous étions à la recherche d’un appartement. Le lundi 23 août, il entre en contact avec Nastassia, dont j’avais écrit le numéro de cellulaire dans l’annonce Yuninet (je n’avais pas encore ma carte Sim indienne à ce moment). Nastassia lui explique ce que nous cherchons. Elle semble bien emballer par sa discussion avec le brooker qui lui a donné différentes indications assez pertinentes pour la suite de nos recherches.

Donc, Siddarth vient nous chercher vers 18 h à l’appartement des Français. Nous entrons dans sa voiture. Déjà, je ne me sens pas très à l’aise et je crois que je le transpire ouvertement. Il a un chauffeur à cause d’une blessure à la main. Nous partons donc voir un appartement qui se trouve très loin de l’université et du rayon de 5 km que nous nous sommes fixé afin de faire la recherche de notre futur appartement. Après quelques minutes, voilà que notre brooker se roule un gros shilom de hasch. Tout pour mettre à l’aise quoi! Ce qui s’est passé dans ma tête à ce moment est inexplicable, mais l’angoisse et la peur de l’inconnu m’ont pris aux tripes : « Où est-ce qu’il nous emmenait ce mec! ». Il allume sont gros joint dans la voiture, et comme il est d’usage de la faire, il nous en offre. Malheureusement pour lui, il comprend assez vite que je ne consomme pas et doit s’être rendu compte du malaise que j’avais puisque je ne portais pas à rire. Par chance, Nastassia était d’un naturel flamboyant et ne semblait pas du tout stressé ce qui avait pour effet d’équilibrer la discussion et rassurer un peu tout le monde. Vitres fermées et climatiseur dans le tapis, je vous laisse deviner la suite cher lecteur et chère lectrice.

Et oui, mon premier « hot box » en Inde. Encore une fois, par chance, Nastassia a bien pigé mon malaise et demande à ce que l’on ouvre les fenêtres. Ouf… Un peu d’air! Une fois arrivé à destination, un sentiment de calme m’a envahi. Il nous avait bien emmenés visiter un appartement. Pas d’entourloupe, pas de mauvaises aventures! Nous avons donc visité trois appartements avec lui.

En terminant, il nous a offert un thé glacé du Mac Donald. En fait, il nous a offerts du Mac Donald, mais nous avons refusé (ma quatrième journée ne requérait pas encore le confort que le Mac Donald peut parfois vous apporter en voyage… et oui, un Big Mac demeure un Big Mac peut importe le pays où vous vous trouver!)

Au final, Siddarth était très sympathique et il a beaucoup travaillé avec les expatrié-e-s (nom pour désigner les « Blancs » travaillant sur Delhi), d’ou son expression : « Ah! Generaly, french canadian smoke weed! ». Je n’avais pas vraiment raison d’être sous les nerfs, mais bon… parfois, en quatre jours dans un nouvel environnement, il se passe plus de choses qu’en un mois dans son confort ce qui peut provoquer la prudence. Il nous a donc ramenés chez nous. Après lui avoir parlé une fois de plus au téléphone, nous ne l’avons plus revu.

Apprentissage de cette rencontre : et oui, peu importe où vous vous trouvez, il est interdit de fumer du cannabis et ses dérivés, mais vous trouverez toujours des gens qui en consomment et qui veulent vous en faire prendre! Constat : très heureux de ne pas consommer ce genre de produit et un peu déçu que ce genre d'étiquette colle à la peau des "Blancs".

En terminant ce post, chère lectrice et cher lecteur, je tiens à souligner que c’est la technique « se balader » qui nous aura permis de se trouver un appartement. Je suis finalement tombé sur un indien pour qui nous aider à trouver un endroit où rester entrait dans ce qu’il est possible de nommer dharma (ordre universel, moral et/ou vertu) – communément appelé la chance du voyageur chez nous, un peu aidé par ce charisme et cette simplicité qui m’habitent. Avis aux intéressé-e-s, les prochaines publications sont dans approximativement une semaine. À très bientôt!