mardi 2 novembre 2010

La perte de référents culturels traduite en saveur culinaire!


Alors, chères lectrices et cher lecteur, voici donc un troisième texte afin de vous partager mon expérience en Inde.



Petit rafraîchissement

Je suis de retour d’un séjour en solo de dix jours au Rajasthan. Je pense que faire du cheval et du dromadaire pour la première fois dans la même année, c’est une bonne année! 2010, un grand cru!

Vous trouverez dans cette chronique ce que je désirais vous partager avant mon départ pour ce rafraîchissement des différents paysages qu’offre l’Inde. Mon horaire étant quelque peu chargé ces temps-ci, je n’ai pu prendre le temps de vous le faire parvenir avant aujourd’hui.



4 citations marquantes

En guise d’introduction, voici 4 citations qui marquent temporellement la moitié de mon séjour en Inde. Savourez-les, elles sont très significatives.

1. « I hope that one day the world will be “similized”. 500 Indian rupees there will be 500 Indian rupees everywhere on the planet!”
— First taxi driver in Delhi —

Commentaire:

L’espoir de voir se construire un monde plus égalitaire est la raison de mes aventures à l’extérieure du pays. Étudier le développement, c’est une tentative de comprendre le présent pour l’améliorer au meilleur de ses qualités et de ses défauts. Savoir faire, savoir être et savoir!

2. « I delivery hapyness! »
— Domino’s pizza —

Commentaire :

La mondialisation offre de ces slogans! C’est toujours surprenant de découvrir le branding développé pour la conquête de nouveau marché.

3. « A lot can happen over coffee! »
- Coffe Bay-

Commentaire :

Oui, je sais bien... et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’en bois chaque matin.

4.  « I have the pleasure, Sir, to be your obedient servant! »
— Phrase de clôture des documents historiques britanniques —

Commentaire :

Je me souviens que née sous le lys, j’ai grandi sous la rose… et je m’y trouve encore… un blackberry ma reine!



La perte de référents culturels à saveur culinaire

Ceux qui ont eu une formation du Centre d’apprentissage interculturel du Ministère des Affaires étrangères du Canada le savent, un long séjour à l’étranger entraîne inévitablement une perte de référents culturels après un certain temps. Cette perte de référents culturels se traduit par une perte des repères de sa propre culture au profit des divers apprentissages de la culture du pays hôte.

Ce phénomène se réalise malgré vous, au fil des jours. Vous n’oublierez pas qui vous êtes ni d’où vous venez, la culture hôte se charge de vous le rappeler fréquemment. Cependant, après un certain, certaines pulsions, certaines émotions et certaines sensations se produisent et vous indiquent que ce phénomène est en marche. Une déconstruction s’opère.

Voici trois indicateurs culinaires que j’ai vécus récemment :

  •  Acheter du fromage en tranche style « single » pour me faire des grill cheese… mais quel délice!
  • Acheter du simili poulet saveur « massala » en souvenir des charcuteries!
  • Envie soudaine de manger du Mac Donald. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas trouvé mon favori : le trio Big Mac. J’ai goûté le Maharaja Burger et le Chiken Burger. Le Chiken Burger possède de loin le goût rassurant que peut vous offrir le Mac Donald québécois à l’étranger... quel délice! Pour ce qui est du Maharaja Burger, il s’agit de l’imitation indienne du Big Mac et, commentaire personnel, un peu décevant : la sauce…. Hum… l’imitation de boulettes de poulet broyées… bref, ce fut une bonne expérience. Les TÉLÉVISIONS plasma, les Indiens avec leurs chaussures Converses, deux étages distributrices de ces sandwichs (l’une végétarienne, l’autre non végétarienne), un brin de l’Occident adapté quoi!?!

À très bientôt



Voilà qui complète cette brève chronique. La mousson est terminée. Il ne pleut plus. Je ne serai plus prisonnier de ma demeure.



Je m’acclimate à mon nouvel environnement de travail : les archives nationales de l’Inde. Cela me plaît. J’y apprends beaucoup. Je mange tous les midis à la cantine des archives avec un petit groupe de fonctionnaires qui ne parlent pas très bien anglais, à l’exception de Rajesh, un indien fort sympathique. Nous partageons les plats. Tout le monde se sert dans l’assiette de l’autre. Indian style. Ces gens m’offrent une fenêtre d’opportunité des plus rafraîchissantes sur la culture indienne. Je leur en suis très reconnaissant.

Bientôt, plus rapidement que cette troisième chronique, mon épopée de dix jours au Rajasthan. L’Inde mérite son slogan touristique : Incredible india!

Si vous vous demandiez quelle allure j'aurais en jouant le méchant dans un film de bollywood, voici deux exemples:




Si vous vous demandez quel trait culturel indien est le plus facile à adopter après le hochement de tête mi-oui, mi-non: la moustache!




À très bientôt! Bien rechargé, je reprends ma routine : boulot, entraînement, bouffe saine et dodo.
J'allais oublié! Voici un texte que j'ai produit pour le journal communautaire Entrée libre et un texte de la section Médias-Nouvelles-Étudiants paru sur le site de l'Université de Sherbrooke.





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