Une fois de plus, j’ai longuement
médité sur la façon de vous communiquer mon expérience de voyageur solo au
Rajasthan. Cette méditation avait pour but de me distancer un peu de ce lot d’émotions
intenses vécues sur une courte période de temps. Maintenant, je suis prêt à
vous partager ce que l’Inde m’a offert.
Je suis parti au Rajasthan sans
but précis outre que celui de changer d’air. Delhi devient par moment très
prenante. C’est le propre de la capitale-district.
Lorsque vous effectuez quelques
lectures de guide touristique sur le Rajasthan, vous apprenez deux aspects
principaux. L’une des premières est que Jaipur est rose, que Jodhpur est bleu,
qu’Udaipur est blanche et que Jaisalmer est jaune. C’est vrai. J’ai vérifié (à
l’exception d’Udaipur). L’autre chose essentielle : les forts. Beaucoup d’histoire,
de conquêtes et beaucoup de fort pour protéger la route qui donnait accès à l’Inde.
Ces constructions sont magnifiques.
Lors de ce périple, j’ai fait
trois villes en 10 jours : Jaipur, Jodhpur et Jaisalmer.
Première étape : Jaipur la
rose
Mon excitation était à son comble
lorsque j’ai posé les pieds dans la ville. Les paysages changeants vus en train
avaient provoqué l’émerveillement de cet enfant que je cultive toujours malgré
les années de vie qui s’accumule (et qui parfois tentent de nous en éloigner
subtilement).
Je me suis posé dans un hôtel
formidable. La décoration et tout… wow… c’était un pur plaisir (et pour 10 $
seulement). Après une sieste d’après-midi, je suis parti à la découverte de la
vieille ville et de ses marchés bondés : Ajmer Gate.
Je suis entré, j’ai marché, j’ai
vu, j’ai senti, le changement d’air était sublime et ravissant.
Après avoir traversé et évité
plusieurs boutiques où les vendeurs tentaient de m’y entrer de « force »,
je me suis finalement fait arrêter par un jeune homme du nom de Sham. Un brahman.
Voici, la question qui a attiré mon attention : « Pourquoi est-ce que
les touristes fuient les Indiens avec tant d’indifférence (voir d’irrévérence)? »
Comment fournir une réponse? Boire un Thé chai! Après tout, si vous venez en
Inde, c’est aussi pour déroger des sentiers touristiques et rencontrer des
Indiens, aller vers l’Autre quoi, et le meilleur moyen de le faire demeure le
Chaï.
Nous avons échangé une heure puis
j’ai désiré entré à l’hôtel, la journée tirait à sa fin et la fatigue du long
trajet et de la longue marche traversaient mon corps. Nous nous sommes laissés
sur la possibilité de se voir le lendemain pour visiter la ville. J’étais
emballé.
Deuxième jour à Jaipur, je
rejoins Sham qui me présente Ram, un autre jeune brahman de mon âge. Sham avait
une obligation, j’irais donc avec Ram à Ambert fort avec la moto de Sham. Je
dois vous dire qu’à ce moment, je devais avoir un peu niet tellement j’étais
content de faire de la moto pour la première fois en Inde! Après un Chaï et un samossa
au déjeuner, nous sommes partis à l’aventure! C’était complètement fou. Après Ambert
fort, nous sommes allés au Monkey Temple (temple hindouisme perdu en forêt). Je
crois que l’expression la plus appropriée est : « Shanti, Shanti »
qui veut dire « paix, paix ». Oui c’était paisible et religieux, un
brin de tranquillité à l’écart de la turbulence des villes. Nous avons terminé
la journée tous les trois autour d’une bière dans un bar au dernier étage d’un
immeuble. La vue était splendide.
Sujet du jour : possibilité
d’aller vendre des pierres précieuses et des bijoux en argent pur en Europe
avant le temps des fêtes. Beaucoup de commandes à livrer et ce gouvernement qui
taxe trop. Les touristes peuvent amener jusqu’à 5 000 euros avant d’être taxés.
Les jeunes voyageurs solos deviennent donc des attraits pour de l’argent facile
du business ténébreux de Jaipur! Après tout, Jaipur est une plaque tournante de
l’Inde dans ce marché spécifique. Un marché de près de 5 milliards par an. Quelle
aventure!
Maintenant, si on m’aborde à
nouveau avec cette question : « Pourquoi est-ce que les touristes
fuient les Indiens avec tant d’indifférence (voir d’irrévérence)? » J’ai
une réponse à fournir. Ram m’a amené à l’hôtel de son oncle, un guest house
miteux, mais vraiment abordable 300 roupies la nuit.
Troisième jour à Jaipur, je sors
de mon guest house miteux et qui ne m’attends avec sa moto… Sham… pour un Chaï.
Je ne veux pas paraître parano, mais à ce moment, mon cœur a bien fait dix
tours dans ma poitrine… et le nombre de questions qui m’ont traversé l’esprit
est incalculable. J’ai été prendre le Chaï et j’ai quitté poliment. Je devais acheter
mes billets de train pour la suite du séjour! Direction Jodhpur et Jaisalmer.
Après une bonne bouffe… pourquoi
pas un Chaï avec un mec de Bombay. Un chic type. La journée a passé vite. Nous
avons marché beaucoup vers des lieux inconnus. Il m’amené dans une joaillerie l’où
on a essayé de me vendre des pierres précieuses. On m’a reparlé de ce business
et de ces voyages tout inclus en Europe. Ensuite, ce fut le tour de ces outlet
de tissus pour lesquels Jaipur est aussi réputé. « Les meilleurs prix en
ville! » Ouais, c’est ça! La journée s’est terminée ainsi, j’étais vidé.
Conclusion temporaire présente à
mon esprit à ce moment : « si quelqu’un vous aborde en anglais, il y
a probablement un intérêt financier derrière le tout! » Mais, nous ne
pouvons juger les gens qui essaient de tirer leur épingle du jeu dans ce pays…
après tout le business n’est pas un crime! Cependant, si le reste du séjour se déroulait
ainsi… il serait difficile de se reposer!
Solution : le désert.
Je suis bien conscient l’Inde c’est
l’Inde peu importe où vous vous rendez. Mais à ce moment, je me suis dit que le
désert s’inscrirait comme un objectif salvateur de mon périple solo. Je devais
aller dans le désert et tenter de trouver ce que l’Alchimiste de Paulo Coelho à
réaliser. Après tout, les aventures forment les hommes!
Quatrième jour à Jaipur :
relaxation, entraînement et préparatif pour Jodhpur (réservation de guest house
et lecture des guides touristiques). Au soir, départ en train pour Jodhpur.
Deuxième étape : Jodhpur la
bleu
Je ne m’étendrai pas outre mesure
sur Jodhpur. Je dois simplement vous dire que c’était magnifique et paisible.
Moins de gens à votre rencontre avec des plans louches ou des intérêts financiers.
Là, à cette étape, j’ai commencé à goûter à une Inde plus tranquille, plus villageoise,
c’était ressourçant. J’y ai passé deux jours où j’ai trouvé une agence pour
faire mon séjour dans le désert. Bien reposé, je suis parti en direction de
Jaisalmer avec un train de nuit.
Troisième étape : Jaisalmer
la jaune, la ville fort
Cette ville est splendide. La
vieille ville est dans le fort et la ville est toute petite. Je suis arrivée à
5 heures du matin où un chauffeur de rickshaw devait m’attendre pour me rendre
à l’agence de Camel Safari. J’ai rencontré un Américain bien sympathique avec
qui nous nous sommes rendus à l’hôtel en attendant le préposé de l’agence.
Encore une fois, l’Inde mérite
son slogan : Incredible India! Alors que le préposé nous vend les deux tours
de Camel safaris possible. Quelle n’est ma surprise de constater que le séjour
dans le désert que l’on m’a offert au téléphone en était un « touristique ».
Vous vous rendez dans le désert dans un autre hôtel avec toutes les commodités usuelles
que les touristes désirent (toilette européenne, eau courante, électricité et
chambre style berbère!) et vous faites environ une heure de dromadaire pour
aller voir le coucher de soleil. Voilà que bien surpris, le tour « non touristique »
n’est pas 650 roupies la nuit, mais bien plus aux alentours de 2 000 roupies
la nuit si vous êtes seul (de 1000 à 1500 roupies lorsque vous êtes plusieurs).
Avec ce tour, vous partez avec votre Camel driver et vous allez dans le « vrai
désert ». Le choix n’a pas été dur à faire, j’ai opté pour le Camel safari
« non touristique » et… ça valait vraiment la surprise du prix!
Et, voilà que je suis rentré sur
Delhi, après deux jours et demi de Camel safari, ressourcé et prêt à poursuivre
mon travail ici. Le train m'a offert des moments inoubliables avec des familles indiennes. J'étais bien content de retrouver la chaleur de ma douce demeure, mon lit
et mes petites affaires. Je ne sais pas si j’ai réellement trouvé ce que l’Alchimiste
a trouvé, mais je dois dire que le silence du désert m’a apporté beaucoup… et
les paysages! Un pur délice.
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